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dimanche 1 octobre 2023

Un futon au milieu du Pacifique


                                                             


La sauvagerie du jour infusait mon humeur. Le Pacifique enténébré se déchaînait contre les cieux monstrueux. L’horizon chavirait sur la démence des houles. De sombres îlots aux contours incertains chancelaient dans le lointain. Les montagnes aux crêtes invisibles grondaient telles de vieilles bêtes en furie, crachant des boules de feu. Une ultime traînée d’hiver nous tourmentait Chichijima et moi. Je trouvai refuge, étendue sur mon futon, dans la lecture d’exquis waka de courtisanes nippones [...]

L'intégralité de Un futon au milieu du Pacifique de Zoé Balthus est à paraître le 16 octobre 2023 dans UNE FOIS, le numéro d'automne de La moitié du fourbi


En voici le sommaire par ordre alphabétique:


Zoé Balthus / Un futon au milieu du Pacifique

Sébastien Berlendis / Fare un bagno

Ursula W. Child / La Pesée

Didier Da Silva / Clouds and men

Claude Favre / Basses fréquences (Fragments)

Frédéric Fiolof / Un papillon sous la chaussure

Hélène Gaudy / Nous n'avons qu'à faire des souhaits

Antoine Gautier / En suivant les jambes de Maria Nieves

Aliona Gloukhova / Une fois, des bifurcations

Mathieu Larnaudie / De sursis, que le temps de le dire

Hugues Leroy / Un prince quand même

Anouchka Vasak / Conversation

Ian Monk / Il était une fois dans le 16e...
Delphine Parodi & Yoko Tawada / Out of sight (extraits)

Anthony Poiraudeau / Vies et morts de Jeanne d'Arc après le bûcher

Noëlle Rollet / Toujours ou jamais, entre romance et hapax

Clément Vuillier / Terre rare (extraits)





dimanche 18 septembre 2022

Conversation avec Ovidie, putain savante

Encre —Aline Bureau


M/F — Ovidie, l’ex-actrice et réalisatrice de films X est devenue écrivaine, documentariste, docteure en Lettres et Études filmiques. Tout récemment qualifiée maître de conférence, tu as dû travailler dur pour faire enfin partie du sérail ? 


Ovidie – Oui, c'est ma petite victoire ! Le CNU n’est pas l’école des fans, ce n’était pas gagné… En fait, il y a peu de cas de putains savantes qui fassent jurisprudence. Déjà « des putains » au sens large qui finissent docteures, nous étions très peu nombreuses à être allées jusque-là. Pour la qualification, à ma connaissance il n’y a que Wendy Delorme, maître de conférence sous son vrai nom, en info com, et maintenant : moi ! Il y a quelques nanas aux Etats-Unis qui ont eu des doctorats honorais causa mais ce n’est pas la même chose que de passer quatre ou cinq ans sur sa thèse à en baver.


M/F – que revêt ce mot putain ?


Ovidie – Putain est un terme que j’aime bien employer. Je l’emploie aussi pour qualifier des femmes comme Wendy Delorme, Nelly Arcan ou Virginie Despentes qui a aussi été travailleuse du sexe. Ce sont des putains savantes.  [...]


Propos recueillis par Zoé Balthus pour la revue littéraire La moitié du fourbi


Conversation intégrale dans X, le numéro d'automne de La moitié du fourbi à paraître en octobre 2022. En voici le sommaire par ordre alphabétique:


Zoé Balthus Kâmasûtra, le mal-aimé

Antoni Casas Ros / Le X saisi dans sa course folle vers la révolution

Joëlle Dubois / You are not alone (Peintures)  

Nolwenn Euzen / L’oubli nous appartient (Interstice à présent de tous les temps) 

Frédéric Fiolof / Les corps traversés 

Hélène Gaudy Tintin

Amélie Guyot / Par-delà le syndrome de l’X fragile (Poésie) 

Simon Kohn Couic 

Hugues Leroy / Exercices de vide

Annie Lulu / Handa

Victor Malzac / La javel

La mf / Conversation avec Ovidie, putain savante  

Anthony Poiraudeau / Ex-fan des nineties

Noëlle Rollet  Sans les mots 

Fanny Taillandier / X vs X — Stéphane Mallarmé versus XXXTentacion 

Gabriela Trujillo Avatar : Bel ami  


samedi 10 septembre 2022

Kâmasûtra, le mal-aimé

« Les prairies vert tendre dévalent les rondes collines, enluminent la virginité du lointain, puis se jettent dans le lit de la rivière où pêchent deux grues blanches. Sur la rive engazonnée s’alignent trois arbres aux feuillages touffus, couverts de grappes de fleurs rouges et rosées, d’où s’échappent à tire-d’aile deux petits mainates noirs. Là, à l’abri de la chaleur printanière et des regards, un jeune couple séjourne sur un tapis de soie jaune, tissé de roses rouges. [...] » 

L'intégralité du texte de Zoé Balthus est à paraître en octobre 2022 dans X, le numéro d'automne de La moitié du fourbi 

En voici le sommaire par ordre alphabétique:

Zoé Balthus Kâmasûtra, le mal-aimé

Antoni Casas RosLe X saisi dans sa course folle vers la révolution

Joëlle DuboisYou are not alone (Peintures)  

Nolwenn EuzenL’oubli nous appartient (Interstice à présent de tous les temps) 

Frédéric FiolofLes corps traversés 

Hélène Gaudy Tintin

Amélie GuyotPar-delà le syndrome de l’X fragile (Poésie) 

Simon Kohn Couic 

Hugues LeroyExercices de vide

Annie Lulu / Handa

Victor Malzac / La javel

La mf / Conversation avec Ovidie, putain savante  

Anthony PoiraudeauEx-fan des nineties

Noëlle Rollet  Sans les mots 

Fanny TaillandierX vs X — Stéphane Mallarmé versus XXXTentacion 

Gabriela Trujillo Avatar : Bel ami  


jeudi 23 septembre 2021

Déesse indigo

 

« L’Inde […] déploie plus largement les ailes nocturnes de l’homme.» André Malraux 



«De Calcutta, je n’ai vu que les images de L’Inde fantôme. Grouillante, miséreuse, nauséabonde. Ses bidonvilles peinent à se refléter dans le Hooghly, dont les flots pollués rejoignent le golfe du Bengale, aux rivages battus par l’océan Indien. Kalikata aurait pu rester un paisible hameau de pêcheurs si le navire d’un administrateur de la Compagnie britannique des Indes orientales n’y avait jeté l’ancre le 24 août 1690 [•••] » 

Texte intégral dans le numéro d'automne La moitié du fourbi à paraître le 15 octobre 2021. En voici le sommaire par ordre alphabétique:

Philippe Annocque / Seul à voir 

Zoé Balthus / Déesse indigo  

Sarah Chiche / (autour du film Miroir, d’Andreï Tarkovski)  

Antonin Crenn / Il partirait en quête de ses semblables  

Lou Darsan / Ce qui se cache au fond de nos yeux  

Pierre Escot / (photographie)  

Frédéric Fiolof / (autour de Camargue secrète, de Lucien Clergue)  

Seiichi Furuya (photographies, avec Christine Gössler) / Face to Face (extraits)  

Hélène Gaudy / (autour du film The Swimmer, de Frank Perry)  

Sabine Huynh / Silhouettes  

Hugues Leroy / A L | C E  

Juliette Mancini (dessins & texte) / Éveils (extraits)  

Jean-Clet Martin / Le miroir, ses spectres  

La m/f / Conversation avec Soko Phay  

Anthony Poiraudeau / Des reflets, des répliques et des vestiges  

Noëlle Rollet / Et l’autre…  

Olivier Salon / L’ Oeil de l’Oulipo  

Ocean Vuong / Torse d’air (poème)

lundi 28 septembre 2020

Torrent rouge

La Jonque rouge, Victoria Harbour, Hong Kong, Chine, 2019  © Zoé Balthus


ROUGE —Aussitôt déterminé le thème de ce numéro 12 de La moitié du fourbi, Hong Kong a surgi dans mon esprit comme une évidence qui me permettrait de composer un tableau aux multiples nuances écarlates. Ma contribution intitulée Torrent rouge est, hélas, bien brève. Il y a tant à écrire, je compte tant de souvenirs dans ce petit territoire chinois au destin extraordinaire inscrit, depuis longtemps déjà, au coeur de ma petite histoire de globe-trotteuse... Le texte commence ainsi :

« Détourné des traits aimés de M., quelques instants seulement, mon regard embrassait l’île de Hong Kong, flottant dans la brumaille dorée d’une fin de journée torride. Le cercle parfait du soleil en équilibre sur la ligne d’horizon irradiait les flots de son incandescence. Déjà notre avion rasait la jungle de vieux gratte-ciels salis par la moisissure des moussons, amorçant sa délicate manœuvre d’atterrissage à l’aéroport international Kai Tak, au nord de la péninsule de Kowloon. Ma main serrait un peu plus fort celle de M. dont les doigts caressaient les miens. Mon pouls battait davantage, comme à chaque atterrissage sur cet aérodrome, le plus dangereux du monde. Il me semblait toujours que passagers et équipage éprouvaient un peu de cette exaltation nerveuse qui s’emparait de moi et perdurait jusqu’à l’arrêt définitif de l’appareil au bout de la piste ultra-courte qui se jetait dans la Mer de Chine du Sud. [...] » 




Ernst Herbeck / Das Leben  Michèle Audin / (L’oeil de l’Oulipo) : L’Oulipo se met à table  Anne Maurel / Rouge idiotie  Aliona Gloukhova (texte), Jef Bonifacino (photographies) / Mémoires de poisson rouge  Anthony Poiraudeau / Rouge complex  Thierry Guichard / La couleur de nos âmes  Anaïs Vaugelade (dessins & texte - extraits) / Le déjeuner de la petite ogresse (extraits)  Alain Giorgetti / Larvatus  Laure Gauthier / Point-Paumes  Hugues Robert / Trois nuances de sang  La m/f / Conversation avec Élise Thiébaut  Paloma Pineda(photographies) / Terrain rouge  Corinne Atlan / Portrait du Japon en rouge  Zoé Balthus (texte photographies) / Torrent rouge  Frédéric Fiolof / Arrêt sur image  Andréas Becker / Rouge-tort  Stéphane Levallois (dessins) / Story killers  Hugues Leroy / Un endroit où déposer son chagrin 

mercredi 6 mai 2020

Glacés, les embruns de la mer

Reynisfjara et la péninsule de Dyrhólaey, Islande, 2019. © Zoé Balthus.


DEHORS – l'appel de la revue littéraire La moitié du fourbi était irrésistible ! J'ai aussitôt pris mes cliques et mes claques, me suis fait la malle, ai largué les amarres et mis les voiles en direction de l'Atlantique nord — où sont "Glacés, les embruns de la mer". 

Un numéro singulier, né de ce temps particulier, et tout entier donné depuis le 1er mai, offert à tous et à jamais, en tenue numérique. Lui seul ne connaîtra pas le papier.
Vingt-quatre contributions au total — texte, dessin, photographie, vidéo, son — invitent aux DEHORS. 

Celles de Michèle Audin, Zoé Balthus Claro, Julia Deck et l’atelier d’écriture du Grand R, Pierre Escot, Tristan Felix, Frédéric Fiolof, Hélène Gaudy, Alain Giorgetti, Benoît Guillaume, Simon Kohn, Hugues Leroy, Sophie G. Lucas, René de Menou, Alessandro Mercuri, Henri Michaux, Antoine Basile Mouton, James Noël, Anthony Poiraudeau, Paméla Ramos, Noëlle Rollet, Laure Samama, Jane Sautière, Lucie Taïeb, Anaëlle Vanel, Romain Weber, et Catherine Ysmal.

Nos multiples DEHORS à découvrir, à partager dès à présent (suivez la fourmi, mais ne l'écrasez pas ! ) : Sommaire du N°11 de La moitié du fourbi

jeudi 7 novembre 2019

Bloody Mary



La revue La moitié du fourbi s'apprête à publier le 25 novembre prochain son N°10. Son nouveau thème JE NE TE HAIS POINT m'a offert l'excitante opportunité de me rapprocher du grand Gainsbourg, celui du début des années 70, amoureux de Jane Birkin, épanoui, jouissant enfin d'un succès international grâce à ce titre scandaleux qui fête cette année ses 50 ans : Je t'aime... moi non plus

L'enfant terrible de la chanson française n'aura jamais été plus heureux, talentueux et séduisant qu'à cette période de sa vie. L'hommage que je vous propose s'intitule Bloody Mary.

Au sommaire de ce numéro :


Étienne Lécroart (dessins & texte) / L’œil de l’Oulipo : De la haine à l’harmonie  David Collin / La fin de la haine ou le début de la fin  Hugues Leroy / Ceci n’est pas une litote  Anthony Poiraudeau / Rue étroite (avec Nora Mitrani ?)  Emmanuelle Pagano / Lettre à mon arrière grand-père  Zoé Balthus / Bloody Mary  Philippe de Jonckheere / Le salaud  Xavier Mussat (dessins & texte), / Carnation (extraits)  C.Jeanney / Le larynx... et les fêtes foraines  Patrick Varetz / Les tergiversations du jeune Marcel  Anne Maurel / Et si la haine était sans objet ?  Sabine Huynh / Yoav, mon jumeau  La m/f / Conversation avec Pacôme Thiellement  Spencer Murphy (photographies) / Paz & Amor  Pierre Chopinaud / Révélation  Hélène Gaudy / L’origine de la guerre  Frédéric Fiolof / Quitte ou double  

Et pour en savoir davantage  ===> La moitié du fourbi

mercredi 1 mai 2019

Sumô, l'art du temps métaphysique

Un rikishi au tournoi de sumô de Fukuoka, au Japon – novembre 2018 (c) Zoé Balthus
Le palais des Sports de Fukuoka, cité portuaire sur l’île de Kyûshû à l’ouest du Japon, accueille le dernier basho1 de l’année, saison officielle de sumô d’une durée de quinze jours, chaque mois de novembre. Je suis assise dans les gradins, côté est, depuis 8h00 en ce 11 novembre 2018.


Le public, clairsemé aux premières heures de cette première journée de tournoi, s’est étoffé avec lenteur tandis que les lutteurs de sumô des catégories infé- rieures menaient leur combat dans l’espoir de se hisser dans la hiérarchie jusqu’à voir leurs noms apparaître un jour au classe- ment général, le prestigieux banzuke. Y sont actuellement classés, du rang le plus bas au plus élevé, vingt-huit champions juniors, jûryô, suivis des maku-uchi compre- nant trente-deux maegashira (champions), deux komusubi (grands champions aspi- rants), deux sekiwake (grands champions adjoints), trois ozeki (grands champions) et trois yokozuna (champions suprêmes) qui ne disputent qu’un combat par jour. Les ozeki ne luttent qu’en fin de journée avant les yokozuna qui finissent vers 18h00.
Cinq jeunes femmes portant chignon et kimono de soie bigarrée, perchées sur leurs geta, socques traditionnels, avancent les unes derrière les autres, à petits pas, dans la coursive sud avant de s’installer avec grâce dans des box de catégorie supérieure. Juste à temps. La clameur s’intensifie dans la salle désormais comble avant dohyô-iri, cérémonie d’entrée des lutteurs (rikishi). Il est 16h00, les lutteurs demi-nus, aux corps à la fois musclés et gras, apparaissent. Ils sont près d’une vingtaine de colosses, aux visages impassibles, à entrer par l’allée sud-est dans l’immense salle, emmenés par un arbitre à l’allure de prêtre shinto vêtu d’un shozoku — sorte de kimono de soie — rouge chatoyant, aux motifs dorés, et coiffé d’un couvre-chef noir en toile laquée. L’atmosphère s’électrise, des flashs crépitent, des cris d’admiration fusent sur le passage du cortège hiératique. Mouvant leur masse à la nonchalance pachydermique, ils avancent en file indienne en direction du mori-dohyô, plateforme d’argile haute de 60 cm.  [...] 

Extrait de Sumô, l'art du temps métaphysique, récit de Zoé Balthus à paraître le 15 mai 2019 dans le numéro de printemps de la revue La moitié du fourbi dont le mot d'ordre est : Vite.

                                       Last basho for Japanese Yokozuna Kisenosato at Fukuoka - Japan 2018 © Zoé Balthus


Au sommaire de ce numéro : 

Tristan Tzara (texte)Thaddée (collage) / Un passant  Paul Fournel / L’œil de l’Oulipo : La littérature a-t-elle horreur du vite ?  Lucie Taïeb / Comète  Hugues Robert / Esthétique politique du défouraillement  Philippe de Jonckheere / La cordelette (un épisode cévenol)  Guillaume Duprat (dessins & texte) / Inflation éternelle  Anthony Poiraudeau / Courses et poursuites dans Los Angeles  Zoé Balthus / Sumô, l’art du temps métaphysique  Frédéric Fiolof / Raccourcis  Marjorie Ricord / À l’immédiat, la déraison  Marc-Antoine Mathieu(dessins)Antoine Gautier (présentation) / Trois secondes (extraits)  La m/f / 7,7 millions de millisecondes, conversation avec Alexandre Laumonier  Valérie Cibot / Yoga du temps Véronique Bergen / Martha Argerich. L’Art des passages Matthieu Raffard & Mathilde Roussel (photographies et texte) / Accélération  Marie Willaime / Baies rouges — Breuverie  Hugues Leroy / Trottoir  Hélène Gaudy / En cours  Antoine Mouton / À très vite 

jeudi 4 octobre 2018

Seppuku ou le climax de Mishima


Le numéro 8 de "La moitié du fourbi", revue à paraître le 16 octobre, étant dédié aux "Instants biographiques", j'ai choisi de raconter l'ultime et tragique journée de l'écrivain japonais Mishima Yukio, le 25 novembre 1970. Cette reconstitution, écrite à la lumière de son oeuvre, mais aussi d'entretiens et de témoignages extraient d'archives audiovisuelles, s'intitule Seppuku ou le climax de Mishima. Mon texte a fait l'objet d'une mise en scène sonore dans le jukebox littéraire de l'émission Nova Book Box sur Radio Nova

Au sommaire de ce N°8 : 
Pablo Martín Sánchez / L’œil de l’Oulipo : Je me souviens de Julio Cortázar
Christian Garcin / Fos- New York, CMA-CGM Puget 
Eloïse Lièvre / La vie écrite 
Pauline Aubry / L’autre bout du monde 
Nicolas Rozier / Artaud à l’Orangerie
Hugues Leroy / J’y vais pas 
Anne Maurel / La fille du bois 
Thomas Giraud / À la recherche de Bas Jan Ader 
Frédéric Fiolof / Débordements
Perrine Rouillon (dessins & textes) / Instants amoureux 
Pierrick de Chermont / Ces grands cétacés de la littérature mondiale
Agnès Borget & Anthony Poiraudeau / Conversation avec Arno Bertina et Alban Lefranc
Zoé Balthus / Seppuku ou le climax de Mishima
Aglaé Bory (Photographies & texte) / Figure mobile - Portraits de Magdi Elzain 
Hélèna Villovitch / La plus vieille story du monde Hélène Gaudy / Accroche l’ombre (Trois images)
Julia Kerninon / La légende
Éléonore de Monchy / Biopsy


Ce numéro bleu ciel reste en précommande jusqu'au 10 octobre sur le site de la revue lamoitiedufourbi.org/. Et pour son lancement, la librairie "Le Comptoir des mots" invite "La moitié du fourbi" et ses auteurs à y accueillir les lecteurs le soir du 16 octobre, au 239 rue des Pyrénées à Paris.

dimanche 18 mars 2018

Conversation avec Pascal Quignard




Cet extrait du Nom sur le bout de la langue1 en est la clé. Que représente ce livre au sein de votre œuvre ? 

Pascal Quignard : Il représente beaucoup plus à présent que ma mère est morte parce que cette scène, qui me l’a fait écrire, a pris une autre dimension depuis que je l’ai écrit. Elle se passe dans cet immeuble d’Auguste Perret, dans cette ville en ruines qu’était Le Havre, où j’ai grandi. Ses bâtiments — aujourd’hui au patrimoinede l’humanité — étaient une horreur d’architecture fasciste, mussolinienne. J’aime tous les arts, il n’y en a qu’un complètement absent dans tout ce que je fais, c’est l’architecture. Pour moi, ça n’existe pas, l’architecture, c’est du toc, je suis dans des ruines. Vivre dans une ville qui ne se reconstruisait pas a compté pour moi. Ma mère était là. Je suis le cadet de quatre enfants [...]

1. Pascal Quignard, Le Nom sur le bout de la langue, P.O.L., 1993.
La totalité de la conversation est à lire dans le N°7 de La Moitié du Fourbi qui porte sur Le bout de la langue, à paraître le 1er avril.

Au sommaire 


Clémentine Mélois / L’œil de l’Oulipo : Voyages divers  Pierre Senges / Estoc  Anthony Poiraudeau / Pour en finir avec les trous de mémoire  Camille Loivier / Traduire, en position de coquillage  Laure Limongi / Le grain de la langue  Léo Henry / Lingua ignota, conlanging & fantasy  Tristan Felix (texte, dessins, photographie) / Baiser la langue  Xavier Person / Who will perceive, when life is new?  Nolwenn Euzen / Cogner dans les angles morts  Hugues Leroy / Tweets à un jeune poète  Belinda Cannone / Écrivain public  Zoé Balthus / Conversation avec Pascal Quignard (dessin de Paul de PignolAdam David / 10 silences  Anne Maurel / Au bout de la langue, l’image  Frédéric Fiolof / Expirations  Anne-Françoise Kavauvea / Perec, langue au chat  Fidelia Rubio Muto / Le coup de l’alphabet  Laure Samama (texte et photographies) / Mille-Mains  Ryoko Sekiguchi & Déborah Pierret Watanabe (traduction) / Le bonze et la langue — Le moine Kyôkai (fin VIIIe/début IXe siècleSabine Huynh / Une grotte sombre au bout du monde. 


jeudi 28 septembre 2017

La légende de l'Empereur de Jade

Bestiaire est la proposition de numéro 6 de La moitié du Fourbi dont voici le sommaire :  Nimrod (poème), Marc Bergère (Encre) / L’Éléphant  Eduardo Berti / L’œil de l’Oulipo : Grègueries animalières  Hélène Frédérick / En creux, une présence  Hugues Leroy / Une terrible affliction  Francis Tabouret / Ancre mordant les nuages  Monica Irimia / Le gibier providence  Coline Pierré (texte), Aline Bureau (dessin) / Ugly Animal Preservation Society  Anthony Poiraudeau / Une tache aveugle endormie contre soi  Dominique Quelen / Animaux en plastique  Ernst Haeckel (1834-1919) / Histoire naturelle du modernisme  Frédéric Fiolof / Exercice d’apprivoisement  Zoé Balthus / La légende de l’Empereur de Jade  Hélène Gaudy / Conversation avec Joy Sorman et Abraham Poincheval  Danièle Momont / Puisque nous sommes réveillés  Ernest Menault (avec un apéritif d’Éric Dussert) / Sévir dans les vignes  Anne Maurel / Se faire l’œil sauvage  Charles Fréger (Photographies) / Yokainoshima  Amandine André / Instruction pour la bête  

L'animal à 17 têtes à paraître le 16 octobre prochain, peut se pré-commander jusqu’au 7 octobre, à tarif et à frais de port réduits.